DFCO – PSG (0-4) : logique mais frustrant

Devant plus de 2000 personnes, nos Rouges se sont inclinées face à une formation du PSG plus forte, et qui aurait très bien pu se passer d’un coup de pouce arbitral (0-4) 

Les premières minutes sont plutôt équilibrées. Comme on pouvait s’y attendre, les Parisiennes sont les premières en action mais le plongeon manifeste de Diani ne trompe pas l’arbitre. Les Rouges répondent de suite par une jolie combinaison Diaz/Roth, mais l’internationale U23 ne parvient pas à se mettre en position (4’).

Le DFCO tient ensuite bon face au pressing parisien. Mieux, il parvient à se créer des situations. Rose Lavaud s’arrache pour servir Kate Tyryshkina en retrait après un bon centre de Maria Diaz. Contrée, sa frappe n’inquiète malheureusement pas Sarah Bouhaddi (13’). Il en faut peu au PSG pour se montrer réellement dangereux. Une perte de balle au milieu de terrain et Baltimore adresse une lourde frappe qui passe à côté des buts de Lisa Lichtfus (16’).

Comme en Coupe de France précédemment, nos Rouges ne nourrissent aucun complexe. On voit ainsi Madeline Roth et Lena Goetsch mener un contre à vitesse grand V … Malheureusement la première ne peut pas reprendre le bon centre de la deuxième à l’entrée de la surface ! (19’)

Paris commence ensuite à confisquer le ballon, le DFCO semble bien armer pour tenir, mais sur un ballon perdu ou plutôt arraché par Diani, Ramona Bachmann en profite pour ouvrir la marque (0-1, 31’).

Les Rouges auraient pu accuser le coup mais elles ne se désolidarisent pas. Elles résistent bien, même si juste avant la pause, Gosia Grec doit suppléer Lisa Lichtfus sur sa ligne sur une tête de Mertens (44’).

Menées au score à la pause, les joueuses de Sébastien Joseph restent bien en place, mais comme il y a quelques semaines en Coupe de France, le corps arbitral accorde un pénalty fantoche aux Parisiennes. Bachmann à la lutte avec Sandvej s’écroule, Mme Daupeux ne réfléchit pas et désigne le point de penalty. Lisa Lichtfus part du bon côté, mais ne touche pas suffisamment le ballon pour dévier la frappe de Diani (0-2, 56’)

C’est encore une fois très dure pour nos Rouges. Avec ces deux buts de retard, le staff dijonnais opère quelques changements tactiques, et on voit ainsi Maria Diaz, lancée dans la profondeur, buter sur Bouhaddi (62’). Les Rouges n’ont pas envie de voir Paris prendre le large, et Lisa Lichtfus y va aussi de sa parade du pied dans un face à face avec Bachmann (65’).

Les Rouges auraient pu ensuite à leur tour bénéficier d’un penalty. Bien trouvée dans la profondeur par Madeline Roth, Lena Goestch se présente face à Bouhaddi, mais elle est reprise au dernier moment par De Almeida dont le tacle, plus que limite et en retard, lui prend la cheville. Le ballon file à côté des buts, Mme l’arbitre ne bronche pas, une nouvelle fois (70’).

Et comme trop souvent dans ce genre de match, le destin s’acharne : le PSG inscrit coup sur coup deux buts évitables. D’abord par la malheureuse Cecilie Sandvej, qui dévie au fond de ses filets un centre tir puissant de Groenen (0-3, 73’) avant que Diani ne soit à la retombée d’un jeu de billard devant les buts dijonnais (0-4, 74’).

C’est dur, trop dur pour les Dijonnaises qui ne méritaient sans doute pas une telle marge d’écart au tableau. Leur championnat se jouera dans les prochaines semaines avec un déplacement à Soyaux et la réception de Rodez.

Les réactions

Sébastien Joseph : « Du point de vue du score, on ne peut pas dire qu’on a des regrets. Là où j’ai des regrets, c’est sur la manière dont on prend les buts. On avait dit aux joueuses qu’on passerait en 3-5-2 si on prenait le deuxième, pour essayer et voir d’autres choses. Le 3e et le 4e sont largement évitables, mais ça nous a permis d’étudier d’autres options pour le mois de mars. Toutes les occasions que les Parisiennes ont eu en première période sont des cadeaux qu’on leur fait : des erreurs de relance, des contrôles ratés … Le penalty, ce n’est même pas une question d’être généreux, il n’y a aucun contact, zéro. C’est comme ça toutes les semaines… Je ne comprends pas, si on siffle là qu’on ne siffle pas sur Lena qui se fait tacler par derrière dans la surface. C’est agaçant. Je ne veux plus parler de l’arbitrage. »

Morgane Martins : « Il y a beaucoup de déception et de frustration, on a l’impression que le scénario se répète face au PSG. En première, on avait une animation défensive qui fonctionnait plutôt bien, solide… Le deuxième but sur penalty nous a fait mal au mental, et derrière on a sans doute un peu lâché. C’est dommage, car sur la première partie, il y avait quand même des choses intéressantes. A 2-0, on a changé de tactique, le coach a voulu prendre des risques, ca a peut-être joué aussi sur le score final, mais on voulait revenir au score.
Le mois de mars sera plus important. On a l’objectif de prendre six points sur Soyaux et Rodez. On fera un grand pas vers le maintien. »

La feuille de match

A Dijon, Stade Gaston-Gérard, DFCO – PSG (0-4)
Arbitre : Mme Elisa Daupeux.
2330 spectateurs

Buts : Bachmann (31’), Diani (56’ sp, 74’), Sandvej (csc, 73’) pour Paris.

DFCO : Lichtfus – Martins (Delacellery, 83’), Sandvej, Grec, Goetsch (Vairon, 83’) – Fercocq (Sylla, 63’), Tyryshkina (Soleilhet, 63’), Declercq © – Lavaud, Diaz (Yetna, 80’), Roth.

Non entrées en jeu : Burns, Borgella.

PSG : Bouhaddi – Li Mengwen (De Almeida, 46’), Georgieva (Albert, 69), Geyoro, Traoré, Jean-François, Groenen, Bachmann, Baltimore, Diani (Vangsgaard, 75’), Martens (Fazer, 56’).

Non entrées en jeu : Picaud, Nugeleu, Elimbi.