Amiens-DFCO / P. Garande : « Garder cet état d’esprit »

Pour le troisième match de la semaine, le DFCO se déplace à Amiens ce samedi (coup d’envoi 19h). Après trois matchs sans défaite, le coach dijonnais appelle ses joueurs à garder le même état d’esprit que lors de la victoire contre le Havre ce mardi.

Point infirmerie

« Senou Coulibaly a pris un match et un avec sursis. C’est une bonne nouvelle, même si je n’aime pas trop le sursis. L’infirmerie est vide. Zargo Touré jouera avec la réserve samedi. Ce week-end, tout le monde va jouer, entre la Ligue 2 et la réserve. Je vais ensuite leur laisser quelques jours de repos parce qu’ils en ont besoin et on réattaquera ensuite dans la semaine. »

L’enchaînement des matchs

« De toute façon, quand on gagne les matchs, maîtrisé ou pas, la fatigue est moindre. Mais il n’y a pas que ce match-là. Quand on regarde, on gagne contre Caen, on fait un nul contre Valenciennes et une victoire contre Le Havre. Cette série est intéressante, même si le contenu des matchs est assez inégal. Après peu importe, l’important c’est qu’on fasse tourner le compteur et qu’on prenne des points. Ce qui me fait plaisir surtout, depuis le match de Caen, c’est qu’il y a un état d’esprit affiché. On sent bien qu’avec cette équipe il se passe quelque chose. C’est déjà la première condition pour faire des résultats. On a beaucoup parlé après notre match de Valenciennes. Les joueurs étaient bien conscients que, certes on a pris un point, mais on n’a pas été bons. En tout cas, c’est le premier match où on se créé si peu d’occasion, même si on a joué à 10. Il y a eu ce qu’il fallait pour pouvoir ramener quelque chose. On aurait fait le même contenu à Valenciennes, en prenant un but, en perdant le match, ça aurait été compliqué. C’est ce que j’ai dit aux joueurs aujourd’hui, il faut garder cela, garder cet état d’esprit. »

Des signes qui ne trompent pas

« J’ai des images en tête contre le Havre, cela peut paraitre comme ça anodin, mais, après le deuxième but de Cheick Traoré, quand je vois tous les remplaçants venir, que je vois Baptiste Reynet traverser le terrain car il savait que le match était gagné… c’est ça un état d’esprit, c’est ça une équipe. Je leur dis toujours que ça, c’est la marque d’une énergie que l’adversaire sent. Pour l’instant on a ça, j’espère qu’on va le garder. On rentre dans une période où on récupère des gens. Il y a beaucoup plus de possibilités d’avoir une influence sur le match. Par exemple, contre le Havre, le fait de pouvoir changer Ahmad et Valentin, ça permet de faire changer les choses. Ce sont des éléments qui font que cela doit amener encore plus de confiance et d’ambition, même si pour le moment l’ambition que je veux qu’on ait, c’est gagner le match qu’on joue. Le reste on verra, si on est capable de faire une série…mais pour l’instant, ce qui se passe, c’est intéressant. »

La confiance

« Je sens qu’aujourd’hui il y a une unité dans cette équipe, et je sens que les joueurs jouent vraiment les matchs avec la volonté d’abord de ne pas prendre de but, et contre le Havre, on a retrouvé cette volonté d’aller vers l’avant, de marquer des buts. Alors c’est vrai que par rapport à la situation, peut être que dans l’esprit des joueurs, on était plus attaché à ne pas prendre de but. Ça a peut-être freiné tout ce qu’on est capable de faire sur le plan offensif. On l’a retrouvé contre le Havre et c’est intéressant. Pour aller faire un résultat à Amiens, il faudra qu’on ait les deux. »

Le match contre Amiens

« Il va y avoir une réaction. Ça va dépendre comment Philippe va faire les choses. Quand vous êtes entraîneur, que vous prenez une claque comme ça, vous avez deux possibilités. Soit vous estimez qu’il y a 4-5 joueurs qui n’ont pas fait leur travail, vous les changez, vous mettez une autre équipe ou alors vous surfez sur la fierté des joueurs en se disant « on est passé à côté, on a l’occasion de se rattraper sur le match qui vient ». Je pense plutôt que Philippe va être dans cet état d’esprit là. Déjà sur les deux matchs qu’ils viennent de jouer, c’est la même équipe qui a joué, à part un joueur. Je pense qu’il va rester dans une continuité. Il a un garçon qui a pris un rouge, ils vont le remplacer. L’esprit de revanche n’est pas par rapport à nous, il est plutôt par rapport à eux-mêmes. Il va plutôt baser son discours sur ce qu’ils sont aussi capables de faire, car avant ce match, ils restaient sur une série très intéressante. Il va parler plutôt de fierté. »

Solidité et solidarité

« On peut maitriser des matchs et ne pas les gagner. Moi, ce que je souhaite, c’est que l’on garde tout ça et qu’à tous les matchs on montre beaucoup de solidité et de solidarité sur le plan défensif, avec une participation de tous. Et que sur le plan offensif, ce soit aussi la même chose. On sait qu’on est capable de marquer des buts, on sait aussi qu’on est capable de poser des problèmes à l’adversaire, même si on l’a oublié un peu à Valenciennes. Après, on peut toujours penser que le fait de maitriser les matchs implique qu’on a plus de chance de les gagner, mais dans le foot, ce n’est pas toujours vrai. Ce qui m’intéresse, c’est que les joueurs aient envie de gagner ce match. Après, ils savent très bien que pour gagner un match, il faut qu’ils n’aient aucun manque. Il faut que tout le monde soit présent à la récupération du ballon. Je dis toujours aux défenseurs ou au milieux défensifs que quand on n’a pas le ballon, je demande un travail aux attaquants, ils viennent vous donner un coup de main, donc il faut aussi que ce soit vrai dans l’autre sens. Ce qui est important, c’est surtout gagner les matchs, gagner les matchs, gagner les matchs. »

Un rôle d’arbitre ?

« Ça voudrait dire qu’on va choisir nos matchs ? Je n’aime pas trop ce rôle d’arbitre. Après il y a des matchs. Tout ce qui m’intéresse sur ces matchs-là, c’est de les gagner. Je reste dans ce que j’ai évoqué avant. C’est faire durer le plus longtemps possible, j’espère jusqu’à la fin de saison, ce qui se passe actuellement : c’est-à-dire une équipe qui rentre sur le terrain pour gagner des matchs avec l’état d’esprit qui l’anime aujourd’hui. On va jouer tous ces matchs-là pour les gagner. On n’est pas les arbitres. Les autres équipes, en fonction des résultats, ils ont aussi leurs matchs, à eux de les gagner. »