Bruno Ecuele Manga / CAN 2021 : « Il y a une forte pression »
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Brassard de capitaine autour du bras, Bruno Ecuele Manga a réalisé un début de compétition brillant sous le maillot gabonais. Avant de disputer un huitième de finale contre le Burkina Faso – avec en tête l’objectif d’égaler la meilleure performance du pays - il revient pour Chouett’Infos sur cette Coupe d’Afrique des Nations.
Bruno, le Gabon a atteint son premier objectif en se qualifiant pour les huitièmes de finale, malgré les absences de deux joueurs cadres. Qu’as-tu pensé de cette phase de poules ?
On a obtenu cette qualification au bout de l’effort donc, forcément, je suis satisfait. Il est vrai que Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina nous manquent. Il faut être honnête. Nous avons su montrer un bel état d’esprit, de la combativité et de la solidarité. Nous avons été récompensés.
Sur le plan personnel, tu as l’air de te sentir très à l’aise au sein de cette équipe ?
Je me sens très bien effectivement. J’essaye d’apporter ce que je peux, surtout aux jeunes, nombreux au sein de l’équipe. Je fais mon maximum et ça se passe plutôt bien. Je profite au maximum.
Tu es capitaine de la sélection nationale. On imagine que c’est encore une fierté supplémentaire ?
Oui, il y a beaucoup de fierté et forcément une grosse responsabilité à endosser. Je l’assume totalement et mes coéquipiers sont aussi là pour m’aider pour que tout se passe bien.
Pour toi, que représente la Coupe d’Afrique des Nations ? Et pour le peuple gabonais ?
Il y a une très grosse pression car on parle de la Coupe d’Afrique des Nations ! Cette compétition représente beaucoup pour les joueurs, mais aussi pour tout un peuple, pour tout un pays ! On essaye donc de faire du mieux possible et de donner le maximum à chaque match. On veut être à la hauteur de la compétition, et là où l’on est aujourd’hui, personne ne nous y attendait. Beaucoup sont agréablement surpris et on va continuer à faire notre petit bout de chemin. Nous verrons où cela va nous emmener.
Dimanche (17h), place à un huitième de finale contre le Burkina Faso. Es-tu confiant avant d’aborder cette rencontre ?
Le Burkina Faso a toujours été une bonne équipe, avec des bons joueurs. Ils ont toujours fait preuve de beaucoup de solidarité et d’envie. C’est une équipe qui sait jouer ensemble. Le plus important, c’est de se concentrer sur nous, sur ce que l’on sait faire, et nous verrons le résultat à la fin.
A quoi ressemble votre quotidien entre les matchs ?
Honnêtement, dans notre quotidien, il n’y pas grand-chose à faire car nous sommes à l’hôtel à Yaoundé. On mange à des horaires précis, les entraînements sont en fin d’après-midi et le matin, on travaille en salle.
Quelles sont les particularités de cette compétition ?
Il y a beaucoup de particularités. On est en Afrique ! Ce n’est pas la même ambiance, pas la même approche, les terrains ne sont pas les mêmes, les supporters et la façon de jouer sont aussi différents. C’est ce qui fait la beauté de l’Afrique. Sur le plan du jeu, on se rapproche quand même de plus en plus de ce qui se fait en Europe car beaucoup de joueurs y évoluent. Par contre, il y a beaucoup plus d’engagement ! C’est un peu gommé par le VAR, on fait plus attention !
As-tu craint que cette compétition n’ait pas lieu en raison de la frilosité de certains clubs européens, liée à la crise sanitaire ? Et penses-tu qu’elle n’est pas assez mise en valeur ?
Je pense que cette compétition est un peu dénigrée. Il y a quelques mois, l’Euro s’est joué pendant la pandémie et cela n’avait pas posé de problème… Pourquoi la CAN ne se jouerait pas ? Honnêtement, à aucun moment j’ai douté sur le fait que la CAN ne se jouerait pas. Je savais que le Cameroun avait rempli toutes les conditions. Nous sommes tous contents que cette CAN se déroule.
As-tu suivi les performances du DFCO et notamment la victoire à Rodez ?
Je n’ai pas pu regarder le match car je n’avais pas la chaîne, mais je regardais le résultat et le déroulé. Je suis l’équipe de loin. Mais comme on dit « loin des yeux, près du cœur ». Je suis content de la victoire.
