20 août 2020

DFCO – Angers / Stéphane Jobard : « Prendre d’entrée le bon wagon »

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Tout comme ses joueurs, Stéphane Jobard a faim de compétition. Outre l'impatience de ses joueurs, le coach dijonnais a évoqué les conditions liées au COVID-19, la préparation, le SCO et cette envie de garder la forteresse Gaston-Gérard imprenable.


L'envie d'en découdre !

« Il y a beaucoup d’impatience. Le dernier match de compétition date du mois de mars. Cinq mois sans compétition, c’est long. On a beaucoup rêvé pendant le confinement, et là, on est à deux pas du premier match de championnat. On a qu’une seule envie, c’est d’en découdre. Il y a une vraie impatience chez les joueurs, j’ai senti qu’ils étaient un peu irritables. On a hâte d’en découdre ! »


Vivre avec le COVID-19

« Nous avons été prévenus samedi du match avancé, donc nous avons pu nous adapter. Il va falloir qu’on s’y habitue, car ce ne sera certainement pas la dernière fois que nous serons soumis à des décalages de match. C’est la nouvelle donne avec la période de COVID-19. D’une sur la planification des matchs et de deux, sur la participation ou non des joueurs qui seront testés. »

 

Une affluence limitée

« Pour la jauge, le club n’est pas décideur, c’est le Préfet. Avoir du monde dans le stade, c’est déjà bien. N’oublions pas que nous aurions pu jouer dans des stades vraiment vides, mais je trouve que c’est sans saveur... Le sport professionnel est un spectacle et on sent que les émotions sont décuplées quand il y a du monde dans les stades. On espère que la jauge augmentera au fil de l’éradication de la pandémie. »


Cinq remplacements : la nouvelle règle

« Aujourd’hui, on a la chance de pouvoir faire cinq remplacements, ça change la donne. Demain, si les éléments ciblés arrivent, j’aurai vraiment le choix pour faire du coaching. Là, je vais me présenter avec un groupe restreint, mais qui sera opérationnel et performant. Les cinq changements doivent permettre ça. J’aime utiliser plusieurs éléments offensifs pour faire rompre l’adversaire. L’idée d’une première et d’une seconde vague, c’est hyper intéressant. »


Engagement et rigueur seront indispensables

« La campagne d’amicaux n’a pas été aussi bonne qu’espérée. Autant l’année dernière, on avait fini sur une note positive, là les derniers matchs nous ont mis en éveil. On a pris un petit coup de réveil avant la reprise. On est revenu à des fondamentaux, des choses simples, qui sont notre base pour être performant. J’ai vu du mieux à Lens, notamment sur l’état d’esprit. Il faut que l’on retrouve ces ingrédients-là car sans ça, on n’existe pas à Dijon. C’est notre ADN, notre base. Il faut de l’engagement, être rigoureux à la perte du ballon. Cela nous manquait ces derniers temps. »


Le SCO, c'est du solide

« Angers est une valeur sûre du championnat. Je suis assez admiratif de ce qu’ils ont fait depuis 10 ans. C’est un peu un modèle pour nous. Pour mesurer si on a progressé et gagné en maturité, c’est presque l’adversaire idéal. C’est une équipe très athlétique physiquement. Sur coup de pied arrêté et dans l’impact, il va falloir gérer. C’est une équipe qui court beaucoup. Si on ne rivalise pas dans ce domaine-là, ce sera compliqué de les mettre en difficulté et de les contenir. On sait ce qui nous attend. Je sais que c’est une équipe avec laquelle nous pouvons lutter. »


Faire perdurer l'invincibilité à Gaston-Gérard

« L’idée qu’il est compliqué de venir gagner des points à Gaston-Gérard, j’ai envie qu’on l’imprime dès le premier match. Nous avons rapidement eu l’épée de Damoclés au-dessus de la tête l’année dernière, et on a vu l’inconfort dans lequel ça mettait les joueurs. Le manque de confiance et la fébrilité gagnaient vite les rangs. L’idée est de prendre vite le bon wagon. On met les joueurs en éveil... gagner un match de Ligue 1 nécessite une somme d’efforts et de la qualité dans le jeu. J’espère que nous mettrons le curseur un peu plus haut sur la qualité technique pour avoir davantage de maîtrise. Il faut vite prendre des points pour naviguer en eaux plus sereines. »


Un Mercato très particulier

« Je me sens moins diminué que l’année dernière, avec une ossature qui tient la route en Ligue 1. On attend encore des éléments offensifs, mais avec ces Mercatos à rallonge, Nous ne sommes d’avoir des joueurs sollicités après 10 journées de championnat... Il y a des clubs et des joueurs qui jouent la montre, qui sont plus gourmands. Quand on est entraîneur, on aimerait avoir ses joueurs le plus rapidement possible, mais la donnée économique nous empêche de les avoir en temps et en heure. »


Une deuxième saison sur le banc

« Il y a moins d’inconnu, j’ai eu un joli baptême du feu... On a eu la tête sous l’eau, il fallait nager en eaux troubles, relever la tête... On en ressort toujours plus fort. C’était une fierté avec le staff d’avoir su garder le lien avec l’équipe et qu’elle puisse donner son potentiel. On a réussi à grappiller des points. Beaucoup de gens nous promettaient la Ligue 2 au bout de 6 ou 7 journées, et aujourd’hui, nous sommes toujours en Ligue 1. J’ai moins d’inconnues car je connais mon groupe qui a peu évolué, mon staff a peu évolué également. On connaît le niveau de la Ligue 1, nos forces et faiblesses. On sait qu’il faut gérer les émotions et le stress pour être performant. Il faut retrousser les manches et c’est parti ! »

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