22 octobre 2024

Mady Leduc : « Au premier toucher de balle, j’ai adoré le football »

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Génération 2010, promise à un très bel avenir footballistique, Mady Leduc venait tout juste d’apprendre son premier rassemblement de groupe de développement U15 français quand elle nous a fait part de ses rêves du très haut niveau.

 

Mady, peux-tu te présenter à nos supporters ? Es-tu issue d’une famille amatrice de football ?

Je suis née le 15 septembre 2010 à Dijon, mais j’habite dans un village à côté de Besançon. J’ai deux sœurs de 17 et 10 ans. Ma maman fait beaucoup de trails, jusqu’à 120 kilomètres de distance. Mon père est un peu moins sportif, mais je l’emmène courir ! Ma grande sœur fait de l’équitation, ma petite sœur de la gymnastique. Je ne suis donc pas issue d’une famille de footballeurs, même si mon papy était gardien de but.

 

Peux-tu nous expliquer comment ton histoire d’amour avec le football a débuté ?

Je pratiquais la gymnastique, où j’étais championne régionale. Un jour, lors d’un stage de perfectionnement, mon coach m’a donné un ballon et dès le premier toucher de balle, j’ai adoré. Je me suis tout de suite passionnée pour le football. Je jouais tout le temps dans le jardin. A l’âge de 6 ans, mes parents m’ont demandé de choisir entre la gymnastique et le foot. J’ai choisi le foot et j’ai fait un essai dans le club de Rochefort-sur-Nenon (Jura). Nos parents nous laissent libres de nos choix et nous suivent dans nos projets. Ils sont à fond derrière nous.

 

Peux-tu nous présenter ton parcours de joueuse et détailler ton profil ?

J’ai joué un an à Rochefort-sur-Nenon avec les garçons, un an avec Jura Dolois filles et garçons, puis j’ai réintégré le DFCO où je viens d’attaquer ma septième année. Je suis arrivée à l’âge de 10 ans. Je suis ailière, poste où je peux jouer sur mes forces : la technique et la rapidité. Je suis ambidextre. J’aime beaucoup percuter, aller de l’avant et apporter offensivement, sans oublier de faire les efforts quand il faut. Je préfère faire une passe décisive que marquer. Surtout si on gagne 14-0, je préfère faire plaisir à une coéquipière.


As-tu des modèles à ton poste ?

J’aime bien Antoine Griezmann, Neymar et Selma Bacha. Il y a aussi Vicki Becho que je trouve intéressante. J’aime leur style de jeu et leur personnalité.

 

 

Aimes-tu avoir un rôle de leader dans une équipe ?

Oui, c’est ce que j’aime faire. Je suis la capitaine de mon équipe. Je parle beaucoup sur le terrain, pas forcément beaucoup dans le vestiaire. Être capitaine est une motivation supplémentaire. Ce n’est pas une pression. Je motive mes coéquipières et je leur montre l’exemple si elles ont besoin.

 

En fait, tu es quelqu’un qui aime faire plaisir aux autres ?

Même dans la vie normale, j’aime beaucoup aider les gens.

 

Quelle place occupe le football dans ta vie ? Est-ce que tu regardes beaucoup de matchs à la télévision ?

Le lundi soir, j’ai entraînement. Le mardi, pareil mais futsal. Le mercredi soir, je m’entraîne avec les U19. Le jeudi soir, c’est la même chose mais avec les U14 garçons. Le vendredi, on a séance ou parfois match. Sinon, c’est le samedi. Le dimanche, je me repose, mais parfois avec ma mère, on fait un peu de renforcement musculaire. Ma semaine est donc dédiée au sport. Le football est omniprésent, il anime mes journées, c’est ce que j’aime. Dans ma chambre, j’ai des posters, des maillots, beaucoup de ballons etc…

 

Y-a-t-il encore de la place pour une autre passion ?

Ce n’est pas une passion, mais j’aime beaucoup faire du ski et aller à la montagne.

 

Quel regard portes-tu sur l’équipe professionnelle féminine du DFCO ?

Comme je n’habite pas à Dijon, je viens moins au stade. J’étais ramasseuse de balles lors de la réception de l’Olympique Lyonnais. Quand je peux, je viens. Je regarde leurs matchs télévisés. J’aime leur style de jeu et j’essaye de m’inspirer d’elles.


En tant que Dijonnaise, est-ce un rêve d’intégrer un jour cette équipe, à l’image de Lina Gay aujourd’hui ?

Pour moi, c’est clairement un objectif. Je suis obligée de réussir dans ce club, car c’est le DFCO qui m’a formée. C’est important, c’est un devoir d’apporter quelque chose au club. Je vais tout faire pour. Ce serait incroyable ! Jouer à Gaston-Gérard, cela voudrait dire que j’ai réussi et mon rêve serait accompli. Je pourrai me dire : « Ça y est, c’est moi qui joue sur ce terrain ! »

 

Au-delà du plaisir de jouer au football, qu’est-ce que cette discipline t’a apportée ?

J’ai pris beaucoup confiance en moi. Vous parlez comme actuellement, ce n’aurait pas été simple avant. Je m’ouvre plus. Je déteste perdre, je vois la compétition partout et je suis très ambitieuse. Il faut toujours que tout soit parfait, sinon ce n’est pas bien… Et parfois, ce n’est pas facile.

 

Quels sont tes objectifs cette saison ?

Mes objectifs sont d’intégrer le centre de formation du DFCO, réussir dans les stages régionaux, les interligues, intégrer les stages nationaux. M’imposer dans mon équipe et montrer ce que je vaux en U19.

 

Quels profits retires-tu de tes entraînements avec les U19 Féminines et les U14 masculins ?

Il n’y a pas de pression à se mettre. Je suis plus petite. J’ai comme objectifs d’observer, d’apprendre et d’être la plus compétitive. Je connais la plupart d’entre elles. Avec les garçons, au début, ce n’était pas facile. Le jeu est beaucoup plus agressif. Maintenant, je suis beaucoup plus agressive qu’avant. Cela m’apporte beaucoup.

 

Faire du football ton métier, est-ce une évidence pour toi ?

J’ai cette idée en tête depuis très longtemps. C’est un réel objectif. Ma passion pour le football me fait dire que je dois réussir. Pour jouer au foot tous les jours. En plus, je pense que le football féminin va encore évoluer. A l’image de ce qui se fait en France. Au DFCO, on a de superbes installations, de bons terrains et une bonne gestion des transports entre l’école et l’internat. Tout est bien en place.

 

Tu viens d’être convoquée au groupe de développement national U15F. Quelle fierté ça doit être ?

J’étais à la cantine quand mon coach, Simon, me dit qu’il doit m’annoncer quelque chose de positif. Je ne comprenais pas… Quand il m’a annoncé la nouvelle, j’ai ressenti un mélange de joie et de fierté. J’ai toujours voulu découvrir Clairefontaine… Ce sera la première fois. Ça va être magnifique !

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