Michaël Isabey : « Rejouer, on en avait besoin »
- Non classé
A l’image des U19 Nationaux, les jeunes joueurs de la formation dijonnaise peuvent de nouveau jouer des matchs amicaux contre les équipes issues de centres de formation. Une bonne nouvelle dans une saison tronquée par la Covid-19.
Comment vivez-vous la situation actuelle ?
On s’est adapté aux conséquences que cela a amené. Nous avons dû gérer la maladie avec ceux qui avaient quelques symptômes, ceux qui avaient été testés positifs, et ceux qui revenaient des 15 jours de quarantaine. Ça a été une adaptation quotidienne, que ce soit de la part des joueurs et des staffs. Chacun a pris conscience qu’il fallait respecter les règles sanitaires au quotidien pour ne pas qu’on se retrouve dans une situation de fermer le centre. Même si on a vécu cette fermeture, on a quand même assez bien géré tout cela depuis le mois de novembre. Il a été difficile de s’adapter au quotidien en fonction du nombre de joueurs qui étaient présents. Ceux qui revenaient après avoir été touchés par le COVID avaient un protocole adapté et devaient refaire des tests cardiologiques. Pour les joueurs, ce n’était pas évident car il fallait qu’ils repartent un peu depuis le début sur des séances adaptées de footing, de course, comme si on était en début de saison, puis ensuite revenir dans le groupe tout doucement. Ce qui a manqué aussi, c’est la compétition. Normalement, l’objectif de la semaine c’est le match le week-end. Aujourd’hui, pouvoir rejouer les matchs amicaux, cela vient récompenser le travail de la semaine des garçons.
Comment avez-vous gardé les joueurs concernés ?
En leur disant que les entraînements remplacent les matchs, qu’ils sont jugés aussi la semaine, et que leur marge de progression passe par le travail. De notre côté, on a essayé de les garder motiver dans la semaine à travers des jeux, et des oppositions. On a regroupé les catégories pour créer aussi de l’osmose entre eux et de la cohésion de groupe.
Est-ce important d’avoir repris les matchs amicaux ?
C’est important pour les joueurs, on l’a vu sur les deux premiers matchs. Les entraînements ne peuvent pas remplacer les matchs. Ce n’est pas le même rythme, ce sont des adversaires différents. Quand on fait des oppositions interne, on rejoue nos coéquipiers, là, on rentre plus dans la compétition avec des adversaires, et la culture de la gagne. Ce que les joueurs avaient perdu, on l’a vu sur les premiers matchs, ce sont les repères communs et collectifs. Rejouer, on en avait besoin.
La performance est-elle altérée par le manque de compétition ?
C’est pour tout le monde pareil, on a des générations qui ne vont pas pouvoir montrer réellement leur valeur. Je pense même à l’année dernière, avec le fait que la Gambardella se soit stoppée net. Les garçons étaient en lumière par la compétition, le fait d’arrêter, ça les a remis dans l’ombre et dans le travail du quotidien. Des petites fenêtres s’ouvraient pour eux et elles se sont refermées. Avec cette crise, il y a surement des générations qui vont être oubliées, mais à eux au quotidien, tous les jours, à l’entraînement, dans les matchs amicaux, de montrer qu’ils progressent. Ce sera pour tout le monde pareil, donc qu’ils se mettent rapidement dans le bon rythme pour rattraper le retard, s’il y en a eu.
Quelles sont les perspectives à court terme ?
Aujourd’hui, on a planifié des matchs amicaux jusqu’au 13 mars avec les U19, avec des adversaires chaque week-end, mis à part le 20 février car ce sont les vacances pour les jeunes du centre. Si jamais il y a reprise, on reprendrait le championnat évidemment. On a anticipé jusqu’à cette date, on verra fin février où on en est, si on doit en programmer d’autres jusqu'à fin mars.















