06 juin 2023

Olivier Delcourt : « Prévoir l’avenir de la meilleure des façons »

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Le Président Olivier Delcourt a tenu ce mardi sa conférence de presse de fin de saison. Retrouvez des extraits de son intervention devant les journalistes. 

 

 

 

Son état d’esprit après la relégation

« C’est une saison compliquée, cela fait quelques temps que les saisons compliquées s’enchaînent, et malheureusement, l’issue n’est pas positive. Même si sur les 9 derniers matchs, on a vu un tout autre visage du DFCO, une toute autre équipe qui s’est battue jusqu’au bout avec sa force et ses convictions. Et pour cela, je tiens à remercier Pascal Dupraz et son staff qui ont fait un super boulot. Ils ont ramené une dynamique, un état d’esprit, ils ont su transcender les joueurs. Je pense que sur les deux derniers matchs, contre le PFC et au Havre, les joueurs étaient un peu émoussés. On n’a pas réussi. On a tout tenté jusqu’au bout, c’est ce qu’il fallait faire. […] Dans la vie, il y a des hauts et des bas, ce qui compte c’est de relever la tête, c’est ce que j’ai dit à l’ensemble des salariés hier. »

 

Intégrer la descente

« On ne se prépare pas à une descente en National. Je n’aurai jamais pu l’imaginer. Maintenant, il faut intégrer les choses. L’année dernière, on avait le deuxième budget de Ligue 2, cette année le 4ème-5ème budget. Au niveau de l’équipe, on avait tout ce qu’il fallait pour réussir. Malheureusement, cela ne l’a pas fait. Tout le monde était confiant, comme je l’avais dit à Omar Daf en début de saison, j’étais sûr et certain qu’on aurait un bon début de saison, c’est ce qui s’est passé. Après, ça s’est vite enrayé. Me concernant, et concernant beaucoup de personnes au club, je pense qu’on s’est laissé endormir. […] Ça a toujours été ma philosophie de faire confiance, c’est aussi mes erreurs parfois, que ce soit là, mais aussi avant. J’ai fait confiance à certaines personnes, et qui derrière, n’ont pas eu les résultats qu’on pouvait imaginer, notamment au niveau du recrutement. »

 

Redonner une dynamique

« Il faut restructurer le club. Depuis la fin d’année, j’ai ouvert la porte pour des investisseurs ou repreneurs éventuels du club pour pouvoir redonner une dynamique. Aujourd’hui, le modèle économique du DFCO, avec un Président comme moi, chef d’entreprise d’une PME locale, qui a des moyens limités, mais des moyens quand même, n’est plus possible. Aujourd’hui, il faut des moyens financiers beaucoup plus importants pour atteindre les objectifs de remontée en Ligue 1. Il y a eu des investissements importants qui ont été faits au niveau du centre des pros, au niveau du centre de formation. Tout ça n’a pas été décidé n’importe comment. Je ne suis pas un Président qui dépense n’importe comment. Quand on a décidé d’initier le centre des pros, il y avait Mediapro. L’année de Ligue 1 qu’on fait avec Mediapro, on doit toucher 30 millions d’euros de droits TV, à la fin de la saison on ne touche finalement que 17 millions. On finit la saison avec un bilan positif d’un million quand même. Tout cela m’a convaincu de lancer ce centre d’entraînement pour les pros et dans la foulée le centre de formation. Avec Mediapro, même en Ligue 2, on avait des droits TV beaucoup plus importants qu’on a eu ces deux dernières années. Le remboursement de la structure complète passait normalement et tranquillement. Sans aucun souci. C’est mon rôle maintenant, en tant que Président, d’assurer la pérennité du club. […] J’ai repris un club qui était dans la difficulté, qu’on a réussi à redresser et je n’ai pas réussi à le redresser seul. Tout ce que je fais au quotidien, ce n’est pas que le Président, c’est grâce à tous mes salariés, et c’est surtout à eux que je pense au quotidien depuis toujours. Les joueurs passent, les entraîneurs passent, les Présidents peuvent passer, mais eux sont toujours là et c’est ça le plus important pour moi : les salariés et les supporters. »

 

Le choix du repreneur

« Les gens qui sont intéressés aujourd’hui étaient intéressés pour de la Ligue 2 ou du National. C’est un projet global. Il y a tout ce qu’il faut aujourd’hui pour bien faire au club : au niveau des infrastructures et des salariés. On est un club professionnel, on est structuré pour évoluer au plus haut niveau. Oui, il faut mettre de l’argent. Je ne demande pas des sommes folles. Au niveau personnel, j’ai ce qu’il faut au niveau financier et ma vie me convient comme elle est, ce n’est pas le moteur. Le moteur, c’est le projet et ce n’est pas de transmettre le club à des gens qui vont mettre de l’argent ou soi-disant mettre de l’argent et qu’il n’y ait plus rien du tout dans 6 mois ou dans 2 ans. A nous de prévoir l’avenir de la meilleure des façons pour le DFCO. […] Le club en National perd un peu de valeur, mais ce qui ne perd pas de valeur au niveau du club, ce sont les infrastructures. Les infrastructures, entre le centre d’entraînement et le centre de formation, c’est 25 millions d’euros. Aujourd’hui, si on devait refaire un bâtiment comme cela, il faudrait 30 millions d’euros. L’avantage, par rapport à d’autres clubs, c’est que nous, nos infrastructures existent. C’est notre force : les infrastructures et le savoir-faire de nos salariés. Il y a un centre de formation qui tourne bien aussi. »

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