03 avril 2023

Pascal Dupraz : « J’arrive comme un rassembleur »

  • Ligue 2

A l’occasion de sa conférence de presse de présentation, Pascal Dupraz, nouvel entraîneur du DFCO, a insisté sur sa volonté de faire prendre conscience aux joueurs que le maintien en Ligue 2 BKT était encore possible. Il espère insuffler une nouvelle dynamique au sein d’un groupe qui doit retrouver confiance en ses capacités.

 

 

 

« J’ai toujours fait preuve d’optimisme »

 

« Je suis de ceux qui n’ont pas toujours réussi, qui ont toujours eu des tâches compliquées, même si avec Evian Thonon Gaillard, mon club de cœur, j’ai quand même gagné des matchs pour atteindre la Ligue 1. Pour cela, il a fallu qu’au discours je joigne, malgré tout, un peu de savoir sur le terrain. J’ai eu cette chance de réussir à plusieurs occasions, et quelquefois j’ai échoué. A chaque fois, je n’ai qu’une envie, c’était de repartir. Depuis que je suis né, j’ai toujours fait preuve d’optimisme tout au long de ma vie. Pas un optimisme béat, mais j’ai toujours fait preuve d’optimisme. Quand je regarde la situation du DFCO, je m’aperçois qu’il a 7 points de retard sur la ligne de flottaison, et je sais qu’il reste 9 matchs à disputer. Je ne prends pas la question de savoir s’il me reste 25, 10 ou 2 % de chances de me maintenir. Je me dis qu’on a une chance sur deux de nous maintenir. Sur cette tranche de vie, que j’espère la plus intense possible, il nous reste 9 matchs à 27 points à disputer. Il y a la possibilité. La tâche est ardue. J’espère qu’on attendra le dernier match pour que l’on considère si la tâche était « très difficile », « difficile », « infaisable », « miraculeuse »… Tous les adjectifs que vous voudrez bien trouver à la situation du moment. Jusque-là et chaque fois que l’on aura encore la possibilité d’arriver à ce que nous souhaitons tous, je n’aurai de cesse de répéter aux joueurs que les choses sont possibles. A condition que les acteurs principaux donnent le maximum et surtout la meilleure version d’eux-mêmes pendant deux mois et demi. Car ces garçons-là, en situation d’échec aujourd’hui, ont tous connu la réussite à un moment donné de leur carrière. »

 

Une dimension humaine et la qualité des infrastructures

 

« Le DFCO possède un superbe centre d’entraînement, certainement le plus beau que j’ai connu dans ma modeste carrière d’entraîneur. Ici on passe un cran supérieur. Rien qu’à jeter mon œil sur le centre d’entraînement, je me dis qu’il y a comme un défaut. Voilà les raisons qui m’ont poussées à accepter la proposition du Président. Moi, j’aime les aventures humaines. Parmi les remarques formulées au Président, c’est que dans sa voix, j’ai senti des analogies avec l’ETG. J’ai l’impression qu’ici, la dimension humaine est omniprésente, encore, dans ce grand cirque qu’est le football professionnel. Cela m’enthousiasme beaucoup, car je ne peux pas faire les choses si je ne ressens pas l’humain. »

 

Ses connaissances sur le DFCO

 

« Le prolongement de ma passion, c’est de regarder du foot quand il y en a. J’ai regardé souvent les matchs de Dijon. Et je suis comme vous, je vois qu’il est trop facile de marquer des buts au DFCO cette saison, et c’est très difficile d’en marquer. Le classement est implacable à cette période de l’année et situe les difficultés d’une équipe. Après 29 matchs, le classement c’est 19e avec 7 points de retard sur le premier non relégable. »

 

Le respect du club par les joueurs

 

« Je vais m’enquérir que chacun des joueurs, dès lors qu’ils sont footballeurs professionnels, aient à l’idée qu’il est là pour défendre les couleurs d’un club. Ce sont des valeurs qui se perdent. Même si on est de passage, on peut être imprégné d’une culture d’un club. C’est, à mon avis, la meilleure manière de respecter les gens qui sont au club depuis longtemps. Pour moi, ça a du sens.[…] Mon objectif est de respecter chacun des employés du club, et chaque minute que je passe ici, de penser à eux. Dans un club, il y a des joueurs professionnels, qui sont souvent volatiles, et il y a les valeurs sûres. Chaque minute, je vais tenter de rappeler aux joueurs ces responsabilités. »

 

La composition de son staff technique

 

« J’arrive avec Stéphane Bernard (entraîneur adjoint) qui est le membre du staff qui a le plus de longévité avec moi. Cela doit faire plus de 20 ans que nous sommes ensemble. Vous ne le verrez jamais en costard, toujours en survêtement sur le pré. Dans une mission comme celle-ci, c’est extrêmement important. Ensuite je viens avec Baptiste Hamid (préparateur physique), que j’ai connu à Toulouse. Il vient des sports de combat. C’est une personne bienveillante et adepte de faire surperformer les joueurs. A ce moment de la saison, ce sera surtout de l’affutage. Et André Biancarelli (entraîneur des gardiens) que je décris toujours comme une sommité dans son rôle, car il frappe pied gauche et pied droit sans difficulté, il met le ballon où il veut, et j’aime sa manière de faire car ils lavent aussi les têtes. Chaque fois que je le vois avec ses gardiens, il a cette large propension à les considérer comme ses gamins. »

 

Passer un pacte avec les joueurs et redonner confiance

 

« Ce qui m’importe demain, c’est que j’ai absolument besoin que l’on pactise. Il y a des joueurs qui vont obtenir le maintien, mais il y a beaucoup plus que les joueurs dans cette opération. Et j’entends m’appuyer sur toutes les forces vives du club. Leur avis me fera gagner du temps, et j’ai toujours voulu intégrer le plus de monde possible. Je n’arrive pas ici comme un Sauveur, mais comme un Rassembleur. Je veux que les gens soient partie-prenantes, je veux que les gens s’approprient et qu’ils me nourrissent d’idées. J’ai la faiblesse de considérer que, même à 60 ans, on peut apprendre de tout le monde. J’arrive avec mon humilité, ma bienveillance, ma bonhommie. Un vestiaire de foot, ce n’est pas un sanctuaire. C’est un lieu qu’on doit respecter, mais c’est surtout un lieu de vie. Et comme je considère que 50 % des résultats, a minima, sont dus à la confiance, il faut que les joueurs retrouvent confiance. Pendant ces deux mois, quand ils échouent en frappant au but, il faut qu’ils considèrent qu’ils ont tenté. Comme ils ont tenté, il faut tenter encore et encore, jusqu’à réussir. »

 

 

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