25 juin 2020

Peguy Luyindula : « Je viens apporter ma pierre à l’édifice »

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En marge de la reprise du groupe professionnel, le nouveau directeur sportif du DFCO, Peguy Luyindula, s"est exprimé devant les journalistes. L"occasion pour lui de revenir sur son nouveau rôle, sa façon d"appréhender sa fonction et sa vision du poste.

Un nouveau rôle

"Être sur le devant de la scène, ce n'est pas quelque chose qui me gêne. C'est quelque chose que j'ai pris l'habitude d'apprivoiser. Il y a souvent des périodes où il faut commencer, où il y a de l'incertitude, où on essaie de prendre ses marques. J'ai eu la chance de ne pas passer par cette période car j'étais déjà là l'année dernière. Le Président, le coach, le staff et toute la cellule de recrutement m'ont bien accueilli et m'ont permis de voir comment ils travaillaient. Je n'ai pas eu à passer cette période d'adaptation cette année. J'ai pu me mettre dans le bain directrement."
 

Passer un cap ?

"Le club est déjà en train de passer un cap. Construire un nouveau centre de performance, c'est déjà passer un cap. Vouloir se restructurer en amenant un directeur sportif qui sera le garant de la politique sportive du club, c'est déjà passer un cap. Ce n'est pas à moi de guider les choses. Le Président a une idée, une vision, et on est en train de voir la construction de cette vision. Je m'inscris dans cette vision. Je prends ma place, je vais poursuivre la vision de quelqu'un. On m'a proposé de rentrer dans quelque chose, quelque chose qui m'a plu et qui me plait. Je viens apporter ma pierre à l"édifice."
 

Un Mercato actif ?

"Un Mercato est toujours actif. On fait des choses, parfois, qu'on n'avait pas prévu de faire. J'aimerais que cela soit calme, ça voudrait dire qu'on a tout ce qu'il nous faut, qu'on n'a pas besoin d'aller chercher ailleurs et qu'on a perdu personne. Malheureusement, on connait le football. Dans le football actuel, il y a beaucoup de mouvements. Il y a beaucoup d'envie de la part de joueurs. On doit composer avec tout ça. Le chiffre de 5 aujourd'hui ne me parait pas énorme quand on considère déjà qu'on a eu 3 départs (Mavididi, Cadiz, Balmont), qu'il faut de toute façon remplacer. Donc, au final, ça serait juste chercher deux joueurs supplémentaires..."
 

La composition d'un effectif

"Il faut essayer de trouver des joueurs qui peuvent s'accommoder à ceux qu'on va garder. Le principal, c'est de garder ce qui a fait que notre deuxième partie de championnat a été bonne. Le vrai travail est déjà sur ça : consolider ce qu'on a fait de bien. Ensuite, par rapport à cette consolidation, amener des joueurs qui peuvent améliorer le bon travail qui a été fait. Est-ce que ce sera des titulaires en puissance ou des gens qui peuvent palier l'absence d'un titulaire ? Ou des jeunes qui peuvent venir aider l'équipe première ? Ce sera à voir au fil des profils qu'on aura vu et des décisions qu'on aura prises."
 

Les jeunes du centre de formation

"C'est très important pour moi car on est en train de construire un nouveau centre. Ça vient s'installer dans cette mouvance. L'année dernière, on a fait venir quelques jeunes, d'autres qu'on a pris en prêt avec option d'achat. Si on pouvait le faire en faisant monter des jeunes de notre centre de formation, ce serait l'idéal. Le but pour un directeur sportif, ce n'est pas forcément d'aller chercher des jeunes à gauche, à droite, mais in fine de faire monter ceux qu'on a sur les terrains d'à côté. Lorsque je venais l"an passé, je parlais déjà beaucoup avec les coachs du centre de formation. J"essayais de comprendre comment ils travaillaient, leur vision par rapport aux jeunes qu'ils formaient. Il y a le jeune Amir Arli qui reprend avec nous. C'est la volonté et la preuve qu'il va y avoir une action forte, aussi par rapport aux jeunes. Mais il n'y aura pas non plus de passe-droit. Si le jeune est bon, il va monter. On ne va pas faire des choses pour faire plaisir. Donc effectivement, je vais beaucoup aller voir les jeunes du centre, comme je l'ai fait l'année dernière. Je veux aider à consolider cette passerelle entre la formation et l'équipe première."
 

Restructuration de la cellule recrutement

"Plus il y a de cerveaux, mieux c'est. Je suis quelqu'un qui aime beaucoup communiquer, parler, j'aime ressentir les choses, et j'aime être challengé. J'aime qu'on me dise "non je ne pense pas pareil que toi". Je ne considère pas avoir la science infuse, je n'ai pas inventé le football. Je l'ai joué. On m'a permis d'en faire mon métier. Aujourd'hui, mon travail a changé, et dans ce travail je suis un novice. Etant novice, je ne peux pas arriver en disant que je connais tout. Le fait d'avoir plusieurs avis différents et plusieurs yeux, c'est quelque chose qui va aider le DFCO à grandir."

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