Quentin Bernard : « Très fier d’effectuer mon retour »
- National
Quelques minutes après avoir signé son contrat, Quentin Bernard a affiché son bonheur d’être de retour au sein de la famille dijonnaise.
Comment s’est déroulé ton retour au DFCO ?
J’ai fait la préparation avec Niort en ayant une incertitude quant à l’avenir du club qui va disparaître des compétitions nationales. J’ai donc réalisé une préparation classique. Grâce à la saison que j’ai réalisée avec Niort (3e de National), où j’étais capitaine de l’équipe et où j’ai joué toutes les minutes possibles de championnat (34 matchs), j’ai eu quelques coups de fil. Naturellement, quand le DFCO a appelé… Avec ce qu’on a vécu il y a 8-9 ans, ça ne laisse pas insensible. Grâce au DFCO, j’ai joué mes premières minutes en Ligue 1. C’était l’accomplissement d’un rêve de gamin. Je suis très fier d’effectuer mon retour.
Ton départ du DFCO en décembre 2016 s’était fait un peu à contrecœur…
Oui tout à fait, j’ai eu l’impression qu’on m’enlevait mes copains du jour au lendemain. On avait construit quelque chose d’énorme avec cette équipe, le coach et le staff. A cette époque, je ne connaissais pas toutes les ficelles… J’avais l’impression qu’on m’enlevait mon rêve. C’était un vrai déchirement de quitter le club, mais j’ai pu vivre d’autres belles aventures. Chaque étape a vraiment été très enrichissante.
Quelles ont été tes motivations principales pour ce retour à Dijon ?
J’ai envie d’aider à redonner une belle image du club au sein de la ville, de faire venir un maximum de supporters au stade, d’essayer de créer une identité autour de l’équipe et du club, afin que les gens aient envie de nous suivre. On doit essayer de redonner le sourire aux salariés du club, aux partenaires et aux supporters. On doit faire le meilleur départ pour emmener les supporters avec nous.
Tu es connu pour être un élément moteur d’un vestiaire, avec des groupes heureux d’être ensemble. C’est un point essentiel de réussite selon toi ?
C’est ma marque de fabrique. Avant d’être un sportif de haut niveau, je suis un mec qui aime la vie, qui aime profiter. On me le dit souvent, si j’avais privilégié l’argent aux rapports humains et à l’aventure sportive, je n’aurais pas eu le même parcours. J’ai vécu des aventures incroyables dans chaque club. Je suis un instigateur d’une bonne ambiance, car je pense qu’une bonne entente est la base de la réussite sur le terrain. Au groupe de se créer une vraie identité de jeu et un vrai caractère de guerrier.

Tu as pu découvrir les nouvelles installations du club. Es-tu surpris de cette évolution ?
Question compliquée, car on va me prendre pour un râleur… Les conditions du centre d’entraînement sont incroyables. Mais attention ! Il ne faut surtout pas se reposer sur nos lauriers, ni se mettre dans le confort. Avec Niort, on était obligé d’être solidaires si on voulait créer quelque chose…car parfois nous n’avions pas d’électricité, ni d’eau chaude. La vérité, c’est le rectangle vert.
Tu as glissé dans l’axe de la défense. Cela s’est fait naturellement et ça correspond mieux à tes caractéristiques actuelles ?
Ce que les gens ne savent pas forcément, c’est que durant toute ma formation – de 13 à 22 ans – j’ai joué défenseur central. Un coach, Pascal Gastien, m’a dit un jour : « J’ai envie de continuer avec toi, mais j’ai un défenseur central, qui s’appelle Damien Da Silva. Il faut que tu passes à gauche. Je pense que tu en as les capacités. Que ce soit à 25 ou à 35 ans, ma vitesse légendaire, tu la connais… (rires) Mais j’ai réussi à compenser avec une vision du jeu plus rapide, un meilleur placement et je pense aussi avoir progressé techniquement. La saison dernière, où j’ai évolué au poste de défenseur central, parle pour moi.
D’après les premiers entraînements effectués, que penses-tu de l’effectif et des capacités de l’équipe cette saison ?
C’est un groupe très jeune qui a un gros volume de travail. La marge de progression sera de savoir gérer les temps forts et les temps faibles. Il ne faut pas que l’on soit tout le temps à 1000 à l’heure car nous ne pouvons pas nous le permettre. Techniquement, c’est intéressant.
Qu’est-ce que ça te fait de retrouver un Frédéric Sammaritano dans un rôle d’entraîneur adjoint, un Jordan Marié bientôt recordman de matchs au DFCO et un Yohann Rivière, membre de la cellule recrutement ?
Le temps passe ! Fred était mon binôme côté gauche. C’est bien de le voir aujourd’hui adjoint. Il a joué avec nous cet après-midi, il a encore des cannes ! Ça nous rappelle la belle époque. Jo’, c’est l’enfant du club. On pourrait mettre sa tête sur la chouette du logo du club ! Il a tout connu avec le DFCO. Avec des mecs comme Fred, Jo’, Yo’ Rivière, nous serons en mission pour remettre le club au niveau où il doit être. En tant que compétiteur, nous aurons envie de laisser le club le plus haut possible.
Tu as choisi le numéro 5 comme lors de ton premier passage !
Et oui, c’est un retour aux sources ! Depuis que je suis papa, c’est mon fils qui choisit mon numéro. Comme il savait que j’avais eu le numéro 5 à Dijon, il m’a permis de reprendre le 5.















