20 décembre 2023

Sébastien Joseph : « C’est un bilan plutôt mitigé »

  • D1 Arkema

Le groupe D1 Arkema arrive à la trêve à la 9e place avec un total de 9 points récoltés, dont 7 lors des trois derniers matchs. L’heure pour Sébastien Joseph de tirer un bilan de cette première partie de saison.

Le bilan de la 1ère partie de saison

« C’est un bilan plutôt mitigé. On est un peu en-dessous de nos objectifs en termes de points et de classement. Il nous manque, a minima, deux points sur notre tableau de marche qu’on s’était fixé. Les deux points manquants, c’est le match nul contre le LOSC à domicile (3-3). Cela nous aurait permis d’être à 11 points et dans cette lutte pour la 7ème et 8ème place. On sait qu’on aurait pu ramener encore des points de Reims (1-0), Fleury (2-1), voire même ce week-end contre Guingamp (1-1). C’est un bilan qui nous laisse de la satisfaction sur la fin, car on a pris 7 points sur 9. C’est positif, mais on reste en deçà de ce qu’on aurait aimé. »

 

Préparation aboutie et début de championnat compliqué

« Je dirais qu’on a joué avec beaucoup de légèreté sur les matchs de préparation. On a réussi à mettre notre jeu en place. Le début de championnat a été compliqué avec des confrontations contre Montpellier, Fleury, le Paris FC qui sont de grosses équipes. On s’est mis un peu trop de pression dès l’entame avec cette envie de très bien faire et puis des scénarii de match comme à Reims ou à Fleury où on fait des erreurs bêtes qui nous coûtent des buts et nous font repartir avec des défaites. »

 

Le spectre de l’année passée ?

« Forcément à partir du moment où tu ne gagnes pas, tu as le spectre des deux dernières saisons qui revient. Mais on savait aussi qu’on avait des matchs importants qui arrivaient sur les trois dernières journées et que c’était après cette série qu’on allait pouvoir faire un peu plus le bilan. Et savoir où on en était. C’est la particularité de ce championnat. Tant que tout le monde n’a pas joué contre tout le monde, tu as dû mal à te situer. On savait quand même qu’on pouvait faire bien mieux dans le contenu. On savait aussi qu’on marquait davantage cette saison. A partir du moment où on marque plus, on peut espérer gagner plus de matchs et ramener plus de points. C’est pour cela qu’il fallait rester patient. Finalement, des matchs contre Lyon et Paris ont amené plus de crédits et de confiance qu’un match contre Reims où l’équipe réalise un contenu plutôt abouti, mais repart avec une défaite frustrante. Contre le PSG et l’OL, on a perdu mais on s’est aperçu que notre équipe, quand elle se lâche un peu, arrive à faire des bonnes choses. Cela a renforcé cette conviction que l’on pouvait marquer contre tout le monde et cela nous a permis de garder une forme de confiance dans le groupe et dans le travail qui était fait. »

Une force offensive retrouvée

« On s’aperçoit que dans toutes les buteuses qu’on a, beaucoup sont arrivées cette année. Cela montre la qualité du recrutement effectué. Il y avait aussi la volonté d’avoir un jeu plus offensif. Maintenant, il faut qu’on arrive à trouver cet équilibre, pour que les buts qu’on marque ne soit pas au détriment des aspects défensifs. Car on est, à l’inverse, une des plus mauvaises défenses du championnat. Quand on fait des matchs contre le LOSC ou le Havre où on réussit à mettre trois buts, ce n’est pas normal de ne pas repartir avec les trois points de la victoire. Il faut trouver cet équilibre aujourd’hui. »

 

Un match tournant de cette première partie de saison

« La deuxième mi-temps du Havre a été un tournant. A la mi-temps, tu peux sombrer car tu es mené 2-0. Tu sors d’une série de défaites et au contraire, tu montres une vraie force collective pour revenir dans le match et remonter deux buts. Tu es de nouveau mené et tu vas chercher l’égalisation dans les arrêts de jeu. Ça a été positif avant d’enchaîner Lyon, Paris… »

 

Les ambitions sur la 2ème partie de saison

« On s’était fixé cet objectif de 22 points, donc c’est toujours d’aller les chercher. Pour cela, ça va déjà passer par récupérer les deux points qui manquent à mi-saison. L’objectif ne change pas : c’est la  7ème ou  8ème place. Il faut continuer à marquer des buts comme on a pu le faire contre quasiment toutes les équipes. On a un objectif de points, de classement. Je touche du bois sur le plan athlétique. On n’a pas eu de grosses blessures. Si cela peut continuer c’est bien, car on n’a pas un effectif pléthorique. On sait que si on veut atteindre nos objectifs, on aura besoin que tout le monde soit là et performant. »

 

Les matchs à Gaston-Gérard

« C’est un plus pour nous car le terrain est de qualité. On est dans une vraie enceinte de football. Sur le plan médiatique, pour le développement du foot féminin, de l’image du foot féminin, c’est nécessaire. Ensuite, sur le plan du jeu, c’est très intéressant car on s’entraîne sur la pelouse toute la semaine (au centre d’entraînement) donc c’est cohérent. Pour le public dijonnais, c’est intéressant. Même si les affluences sont encore en dessous de ce qu’on aimerait faire, elles sont plus importantes que l’année dernière. Le stade Gaston-Gérard est plus facilement accessible. Si on allie cela à des performances qui sont intéressantes, on peut faire venir à nous de plus en plus de supporters. »

 

La Coupe de France contre le FEC Bastiais

« Je connais quelques joueuses car il y en a pas mal qui ont joué en D1. Je connais aussi la coach car je l’ai eu à Soyaux en tant que joueuse. On s’apprécie, ce sera un plaisir d’aller là-bas. Sur le plan sportif, ce n’est pas un tirage qui semble compliqué, même si on n’est jamais à l’abri. Il faut garder beaucoup de prudence. Sur le plan logistique, c’est très compliqué et très coûteux. On s’aperçoit que l’accompagnement de la fédération sur la Coupe de France Féminine, notamment au niveau des montants, n’est pas suffisant. On est encore sur un 0 d’écart par rapport à ce qui peut être fait chez les garçons. Sportivement, la Coupe de France sur la deuxième partie de saison permet de maintenir un rythme de matchs et de compétition. Sinon, on est vite dans un calendrier « gruyère ». Pour nous, c’est important si on veut maintenir tout l’effectif mobilisé. On aimerait bien aller le plus loin possible, en 1/2 finale par exemple, mais on dépend toujours du tirage. »

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