22 mai 2020

Stefano Mazzolini : « C’est une saison globalement positive »

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Les U17 Nationaux ont été coachés par un duo cette saison : Stefano Mazzolini, l"entraîneur, et son adjoint Sébastien Perrin. Une saison positive pour les deux hommes.

Quel bilan général tirez vous de cette saison avec les U17 ?

Stefano Mazzolini : C'est une saison globalement positive. Au moment de la fin prématurée de la saison, il ne nous restait finalement que 6 matchs à disputer, et on finit deuxième, donc c'est c'était une saison intéressante. L'équipe s'est bien adaptée et a été compétitive. On n'arrive pas souvent à finir deuxième, donc c'est une très bonne chose. Le regret qu'on peut avoir, c'est qu'on n'a pas été capable sur certains matchs d'arriver à garder ce point du match nul qui nous tendait les bras. On a perdu des matchs à la fin par excès de zèle ou de l"inexpérience.

Sébastien Perrin : C'est une année satisfaisante en termes de résultats et de classement. On finit deuxième, ce n'est pas le cas tous les ans. C'est la deuxième fois que ça arrive au club. Finir devant d'autres clubs avec des centres de formation plus réputés que le nôtre, comme Saint Etienne et Auxerre, c'est bien. Après, on aurait pu avoir un peu plus de points car on a eu de la difficulté sur certains matchs à garder un résultat. C'est le bémol de la saison. On était beaucoup porté par la gagne et on a oublié, sur certains matchs, qu'il ne fallait pas les perdre aussi.
 

Vous avez évolué en binôme cette saison, comment cela s'est passé pour vous ?

Sébastien Perrin : Il y a quelques années, j'avais encadré les U17 mais je n'avais pas le diplôme nécessaire. J'ai passé mon diplôme avec les U15 l'année dernière et mon objectif était de mettre un pied à la formation mais pas forcément d'être entraîneur principal directement. L'idée c'était de prendre de l'expérience et de la compétence. Sébastien Degrange m'a proposé ce bon compromis qui était de pouvoir être adjoint aux côtés de Stefano qui a beaucoup d'expérience en termes de carrière de joueur et d'entraîneur, et de continuer à grandir tout en ayant un pied dans la formation.

Stefano Mazzolini : Le fait d'être deux est une chance pour les joueurs. Il est plus jeune que moi, on a deux façons de faire différentes, mais sur la vision, on est raccord. Il y a eu une bonne entente, et on a bien travaillé ensemble. On a souvent été sur les mêmes longueurs d'onde. Pas tout le temps, c'est vrai, car comme dans la vie, on n'est pas tout le temps d'accord, mais on était dans la construction. Ça a été une saison plutôt positive et agréable. Je n'oublie pas également le travail mené par le préparateur physique Thibaut Maud'huy, l'entraineur des gardiens Jérôme Kerjean et Jean Michel Bonnefoy et Manu Marin-Garcia, nos deux dirigeants.

Sébastien Perrin : On s'est retrouvé complémentaires avec Stefano. Il a une énorme force dans le management, dans la complicité aussi avec les joueurs, dans le fait de s'affirmer quand il veut faire passer des messages. J'ai appris beaucoup de lui de ce côté-là. J'étais plus dans une approche technique et tactique et de discussion avec lui par rapport à cela. On était très complémentaires. Le fait de ne pas être tout le temps d'accord permet aussi de nous remettre en cause, et si on y arrive, c'est que forcément les joueurs sont les premiers bénéficiaires. Le discours devant les joueurs est le même, c'est la façon d'aborder les choses qui peut être différente. Le fait qu'on puisse échanger sur le plan tactique et technique permet aussi de faire avancer les joueurs un peu plus vite que si on est tout seul.
 

Une fin de saison comme celle-ci n'est-elle pas trop difficile à appréhender pour les jeunes ?

Stefano Mazzolini : Ça s'est précipité à la fin. Le seul regret, c'est qu'on ait fini sur une défaite à Annecy. On voulait gagner et on finit à 9 avec deux expulsés. On perd 2-0. On finit sur une fausse note. Après, c'était beaucoup mieux d'arrêter car il ne faut pas prendre de risque. On ne joue pas avec la santé. Il faut prendre des décisions, il y en a qui sont contents, d'autres qui ne sont pas contents, mais dans la vie, on ne peut pas faire plaisir tout le monde. Les jeunes étaient contents d'arrêter l'école, un peu moins le foot (rire).

Sébastien Perrin : Ça a été brutal. Du jeudi au vendredi, tous ceux qui étaient hébergés au centre sont rentrés chez eux... On ne savait pas quand allaient reprendre les entraînements. Après, au fur et à mesure des jours et des semaines, la décision a été prise que le championnat était terminé. La satisfaction, c'est de se dire qu'on finit deuxième. En termes de résultats, l'objectif est atteint. Après, ce que les jeunes veulent et ce que nous on veut pour eux, c'est qu'ils se forment. Ne plus venir sur les terrains, il y a forcément un manque dans la progression, même si on leur envoie un programme pour que physiquement ils soient au niveau. On les a régulièrement au téléphone avec Stefano, mais il y a le manque de ne pas être ensemble, de ne pas jouer au foot. C'est un peu déstabilisant.
 

Stefano, tu as vécu la Coupe Gambardella de l'intérieur cette année. Qu'en retiens tu ?

Stefano Mazzolini : J'ai eu la chance de me retrouver adjoint de Michaël Isabey pour la Coupe Gambardella. C'était un désir personnel. Ça s'est très bien passé car j'étais là pour mettre l'ambiance et amener un peu d'expérience. C'était une expérience qui m'a rappelé ma jeunesse car j'ai eu la chance de la gagner. Quand je voyais les jeunes après Guingamp, la fête, ça m'a rappelé des souvenirs et ce sont des souvenirs qui sont forts. Ce sont des beaux souvenirs qui resteront gravés dans leurs têtes.
 

Si vous ne deviez retenir qu'un match de cette saison, ce serait lequel ?

Stefano Mazzolini : J'en retiendrai deux : un match de coupe et un match de championnat. Le match de championnat, c'est la réception de Lyon. On a réalisé une grosse performance. On les a battus 2-0 alors qu'ils étaient invaincus. On a fait ce jour-là un gros match, en étant disciplinés et performants. Les joueurs ont répondu présent. En Gambardella, c'est ce match à Guingamp avec tout ce périple : les 12 heures de bus à l'aller, la même chose au retour, des joueurs absents, blessés, des choix à faire. Il y a eu une osmose entre les entraîneurs, dirigeants, accompagnateurs, avec une grosse joie à la fin. Ça a été un match avec du suspense, car on pensait qu'on allait gagner 1-0, et on se fait égaliser à la dernière minute. On gagne aux tirs au but. Je remercie Sébastien Degrange qui m'a permis d'accompagner cette équipe, sous la responsabilité de Michaël. Ca a été un grand plaisir.

Sébastien Perrin : Je choisirai aussi deux matchs. Deux extrêmes. Celui contre Saint-Etienne où on était passé complétement à travers. Dans des conditions difficiles, ils sont arrivés avec une agressivité à laquelle on n'a pas su répondre et on a pris une volée. Ce sont aussi des matchs qui servent. C'est un match qui a autant servi qu'une victoire. Je retiens aussi la victoire contre Lyon, car nous sommes les seuls à les avoir accrochés et pris un maximum de points contre eux sur un match. Ce sont deux matchs de cette saison qui ont permis de faire progresser nos joueurs.

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