18 juin 2024

Sylvain Carric : « Le bilan est très positif »

  • D1 Arkema
  • Section féminine

Sylvain Carric, manager de la section féminine du DFCO, dresse un bilan global de cette saison 2023/2024, de l’école de foot au groupe professionnel. Les feux sont au vert !

 

Quel bilan peut-on tirer de la saison du DFCO en D1 Arkema ?

C’est une bonne saison, voire une très bonne saison. Le bilan est très positif. On égale le record du club avec une 8e place. C’était le but qu’on s’était fixé en début de saison, donc les objectifs ont été atteints. Il reste quand même une toute petite frustration car je pense qu’on aurait pu faire encore mieux. Les joueuses ont montré de bonnes choses sur le terrain. Le public a globalement été content de ce qu’il a vu. Cette saison est donc très positive mais ce n’est pas une fin en soi, cela doit être une étape dans le projet. La saison prochaine l’objectif sera de faire encore mieux. Nous viserons la 6ème ou 7ème place dans cette Arkema Première Ligue. Il faudra évidemment continuer à être performant avec nos équipes de jeunes avec pour objectif  d’intégrer des joueuses au groupe professionnel à court terme.

 

Que va apporter la nouvelle ligue professionnelle (Arkema Première Ligue) la saison prochaine ?

On espère un peu plus de médiatisation, de professionnalisation d’un point de vue marketing et communication, et une valorisation du football féminin sur le territoire. Aujourd’hui, le développement passera forcément par de la médiatisation. On espère un développement économique avec, je l’espère, des sponsors, des droits télé et toute une économie qui pourrait se générer autour du football féminin, chose qui n’est pas encore le cas aujourd’hui. Il faut que l’on arrête de dépendre des sections masculines et de la volonté de certains présidents de nous donner des moyens.

 

Les U19 ont vécu une belle saison, cela doit être également une grande satisfaction ?

C’est une saison exceptionnelle pour les U19. Elles ont décroché une troisième place derrière Lyon et le PSG, en étant l’équipe la plus jeune du championnat. C’est une grande fierté. Les résultats ont été très bons. Quatre joueuses sont parties au Championnat d’Europe U17, c’est aussi quelque chose qui nous a rendu fier. Aujourd’hui, cela nous conforte dans l’idée qu’il y a une vraie place pour la formation dijonnaise au sein du club et au sein de notre projet pour amener des joueuses à devenir professionnelles.

Que va apporter l’ouverture du centre de formation féminin au 1er juillet 2024 ?

Cela va nous permettre de nous structurer encore plus, de développer le staff technique du groupe U19, mais aussi du centre de formation avec l’arrivée prochaine d’un Directeur de centre. Nous allons aussi pouvoir proposer un accompagnement médical de haut niveau. Les joueuses le méritent. Le centre de formation va également permettre de protéger notre formation avec des conventions, et ainsi éviter d’être la cible de beaucoup de clubs en termes de recrutement. L’idée sera d’amener nos joueuses vers le haut niveau et vers notre équipe professionnelle. Nous allons mettre en place beaucoup de passerelles entre le centre de formation et l’équipe professionnelle.

 

Il y a un important ancrage burgo-comtois dans ce groupe du centre de formation. Est-ce important d’avoir une vraie identité ?

L’objectif qu’on s’est fixé pour le centre de formation féminin, c’est 80% de joueuses burgo-comtoises. C’est très important, car aujourd’hui sur le territoire, il y a la ressource nécessaire. L’idée, c’est de valoriser cette ressource comme on le fait dans le projet, que ce soit dans le recrutement des staffs ou le recrutement des joueuses. Quand il y a ce qu’il faut sur le territoire, il faut valoriser et c’est ce qu’on va essayer de faire avec le centre de formation féminin. Nous allons apporter quelques joueuses supplémentaires hors région, tout en restant sur un ancrage territorial proche de la Bourgogne-Franche Comté.

 

Les plus jeunes joueuses du DFCO ont également eu un parcours satisfaisant. Quel bilan en tirez-vous ?

L’école de foot continue à se structurer, même s’il est encore difficile d’avoir du nombre. On a de très bonnes jeunes qui arrivent. Sur la section collège, on a de bons résultats, voire de très bons résultats. Les générations qui arrivent ont un très bon niveau. On a beaucoup de filles qui intègrent le centre de formation, donc c’est déjà une fierté. On a aussi nos jeunes joueuses qui ont fait de bons résultats, que ce soit au championnat de France UNSS avec des finales ou sur des tournois prestigieux comme Guerlédan, Dirinon, ou ce week-end encore Villette d’Anthon avec une défaite en finale contre l’Olympique Lyonnais. Les résultats sont positifs et l’avenir sera prometteur pour toute cette jeune génération. Je voulais féliciter les staffs pour tout le travail réalisé, que ce soit à l’école de foot, en passant par le collège, à l’équipe U19 et chez les pros. Tout le monde travaille dans le même sens et ça, c’est vraiment quelque chose de très positif et valorisant pour la section féminine.

 

Au DFCO, on peut rentrer à l’école de foot et franchir toutes les étapes jusqu’au monde professionnel. Est-ce important d’être sur un projet global ?

Pour l’école de foot, cela reste du loisir. Par contre, à partir du collège, on propose la section sportive avec la section performance, c’est le plus haut niveau qui est labellisée par la fédération française. C’est également ensuite le cas avec le centre de formation, et enfin on a l’équipe pro, qui évolue aussi au plus haut niveau. Aujourd’hui, on propose un cursus Élite qui amène vers la performance. C’est important pour nous de proposer cela à nos joueuses, mais c’est aussi important que nos joueuses soient fières d’être ici. Nous sommes dans des conditions exceptionnelles, que ce soient en termes d’infrastructures mais aussi de performance, avec un cursus Élite.

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