23 mai 2020

U19 Féminines : Le bilan de la saison avec Ludovic Rossi

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En accédant pour la deuxième année consécutive à la phase Elite, les U19 Féminines du DFCO ont réalisé une saison très satisfaisante selon leur entraineur Ludovic Rossi, ce qui permet de poursuivre au mieux le projet mis en place au niveau de la formation féminine.

Quel est le bilan général de cette saison au niveau des U19 Féminines ?
Le bilan est plutôt bon car on a réussi à accéder à la phase Elite sur la deuxième partie de saison, et ce pour la deuxième année consécutive. Sachant que l'année dernière, il y avait deux poules de 6 et qu'on avait fini 4e, on pouvait se dire qu'on était dans le Top 8. Cette année, il n'y avait qu'une poule, dans laquelle on finit 4e également. Malheureusement, on n'a pas pu terminer la saison donc ça laisse un goût d'inachevé. On peut tout de même se dire qu'en deux ans, on a réussi à poursuivre le projet qu'on a mis en place avec Yannick (Chandioux). Il y a donc une réelle satisfaction. On était sur une lancée. On l'a continuée et on l'a même confirmée. On espère que les efforts se poursuivront l'année prochaine et que les résultats suivront aussi.


Vous avez réussi à accéder à la phase Elite sur la dernière journée de la première phase. Sur quelles qualités et ressources les filles se sont appuyées pour aller chercher cela ?
Cette dernière journée nous a permis de confirmer les matchs importants qu'on avait disputés cette saison, et notamment l'avant-dernier face au Paris FC, lors duquel on a obtenu une victoire qui nous permettait de nous mettre dans de bonnes conditions pour terminer. Cette année, la difficulté était de finir à la première place obligatoirement, et non pas dans les deux premières comme la saison passée. Le Paris FC était un adversaire direct qui avait aussi des qualités pour accéder à la phase Elite. On avait donc une poule intéressante à jouer lors de cette première phase. Il y avait aussi Vendenheim qu'on a battu lors de la dernière journée et qui a terminé premier en phase Excellence. On s'est donné les moyens jusqu'au bout pour arriver à nos fins. Les résultats sont dus au travail de l'équipe mais aussi du groupe, avec le staff, les dirigeants, les joueuses. Je pense que ce qui ressort depuis deux ans, qui fait notre force et qui nous permet d'amener les joueuses vers l'avant, c'est la cohésion de groupe, l'état d'esprit. On met vraiment en avant les valeurs du club aujourd'hui qui sont cette convivialité, cette force d'être ensemble, d'être uni pour la victoire, et on le ressent sur nos résultats.
 

Que revêtait le fait d'être dans le Top français pour la deuxième année consécutive ?
C'est assez gratifiant car nous ne sommes que Dijon. On affronte des équipes comme l'Olympique Lyonnais, le Paris SG, l'Olympique de Marseille ou les Girondins de Bordeaux, qui sont des structures présentes dans le monde du football féminin depuis quelques années et qui ont des moyens bien supérieurs aux nôtres. On arrive à exister malgré la jeunesse du DFCO dans le monde féminin et dans le monde professionnel. Ça prouve que l'engagement de chacun amène à ce qu'on puisse rivaliser aujourd'hui avec des cadors du football français.
 

Avec 6 points après 5 matchs sur 10 dans cette phase, l'objectif était de faire mieux que les 12 points obtenus l'année précédente ?
Je pense qu'on y serait arrivé, sachant qu'on avait bien débuté avec deux victoires en deux matchs. Face au Paris SG, on ne passe pas loin. On a vu qu'on était capable de faire quelque chose dans l'opposition. Sur le match aller, ce qui nous a manqué en première mi-temps, c'est un but. Ce sont souvent les équipes qui marquent en premier qui gagnent dans ce genre de match. Contre l'Olympique Lyonnais, on concède en toute logique une défaite. Le match face à l'Olympique de Marseille laisse tout de même un goût amer, du fait que c'était une semaine assez particulière durant laquelle on avait deux joueuses qui étaient parties aux Etats-Unis avec moi dans le cadre de l'échange avec le club de Denver. On avait aussi trois blessées, donc on a joué avec une majorité de joueuses U16. Cela a montré certaines limites mais a aussi permis de mettre en avant certaines jeunes joueuses du club. Avec le recul, on aurait peut-être pu prétendre à la troisième place. Cela aurait été mérité par rapport au contenu, à l'engagement, à la motivation des troupes et aux personnes qui composaient le groupe. A l'image de l'Essonne Cup durant laquelle on avait joué les meilleures équipes en présaison, on avait fini troisième en faisant un nul face au Paris SG.


Quelles sont les principales satisfactions ?
La principale satisfaction est d'être dans la continuité de la saison précédente, que ce soit techniquement ou humainement. On a encore développé ce pôle formation qui était sur sa première année d'existence avec l'équipe U16, l'équipe U19 et la réserve qui étaient remises dans ce projet de formation. On a posé certaines bases. Le fonctionnement a dû encore se développer et s'affiner. L'année prochaine, je pense qu'on sera encore beaucoup plus compétitif, notamment pour accompagner les joueuses individuellement. L'objectif reste d'amener les joueuses vers le haut-niveau et vers le groupe de D1. La satisfaction est qu'on s'en rapproche de plus en plus aujourd'hui, même si on peut encore progresser et développer. Depuis deux ans, la structure, les moyens que l'on met en place, les engagements humains et les perspectives à l'avenir nous amènent à considérer que nous sommes dans la bonne direction. Il reste encore du travail. Il faut pérenniser les moyens humains, les moyens techniques, la politique que l'on met en place. L'appui avec le DFCO Association est très important aujourd'hui. On sent vraiment une identité commune, une force à avancer ensemble dans la même direction.
 

L'aboutissement pour vous est de permettre aux filles d'intégrer le groupe de D1 Arkema ?
L'objectif aujourd'hui, sans être prétentieux et en restant modeste, est d'amener les filles vers le haut-niveau. La préformation se construit depuis quatre ans, et la formation depuis deux ou trois ans, notamment avec l'apparition de la section sportive au lycée cette saison, les statuts à l'université de Bourgogne. Nous n'avons pas aujourd'hui d'antécédents ou de témoignages de nombreuses joueuses qui sont ressorties de la formation dijonnaise. On estime qu'après la formation, on amène la joueuse au moins au niveau D2. Mais l'objectif ultime est d'amener les joueuses dans le groupe D1 dans un premier temps. Coline (Stephen), Amanda (Chaney) et Inès (Barrier) sont de très bons exemples, et on espère que ça en appellera d'autres. Au niveau U19, on rentre dans la post-formation sur laquelle on met l'accent au club. Ça nous permet d'être encore plus sur une formation de qualité et individualisée pour que la joueuse apparaisse dans le groupe professionnel, ait du temps de jeu, et puisse viser encore plus loin par la suite. 
 

L'échange avec le club de Denver se place dans cet objectif de développement ?
On a eu la chance d'avoir un contact là-bas avec un ancien joueur du DFCO. Ce club a développé la Denver Academy Colorado Rush. Il y a régulièrement eu des joueuses de niveau international qui en sont sorties ces derniers temps. L'idée est d'aller voir ce qui se passe ailleurs, étant donné que le football féminin aux Etats-Unis est très bien coté. Dans un premier temps, on voulait créer un échange, dans un cadre socio-professionnel et aussi dans un cadre technique, pour permettre à des joueuses de s'ouvrir à l'aventure aux Etats-Unis. D'un autre côté, on compare, on évalue, on observe les liens qu'on peut faire sur un partenariat prochain. A l'image de la cellule recrutement chez les garçons, on a cette même philosophie. On a la chance que le club de Denver soit une référence dans sa région. On a pu rencontrer des personnes qui étaient très engagées humainement, à fond sur la formation féminine, et qui correspondent parfaitement aux valeurs de la formation dijonnaise. Ça ouvre également des perspectives à des joueuses vers des études post-Bac à l'université aux Etats-Unis. 
 

Avec la nouvelle accession en phase Elite pour les U19 et le maintien obtenu en D1 Arkema, le DFCO prend de plus en plus de place dans le paysage du football féminin français ?
Je pense que le DFCO est de plus en plus attractif et coté. L'image du DFCO commence à être importante dans le football français. Si on revient trois ou quatre ans en arrière, on n"avait pas forcément cette image. Il faut maintenant la pérenniser. Ce qui va être primordial aujourd'hui est de garder ces résultats et ces performances sur le moyen à long terme. En faisant cela, notre structure sera plus solide et elle pérennisera les moyens mis en place. On espère encore continuer et performer en D1, et accéder à la phase Elite pour les U19 car c'est l'un des meilleurs supports de compétitions pour amener nos joueuses vers le haut-niveau. En jouant des cadors, les rencontres sont toujours plus enrichissantes pour les joueuses et le staff, car on est aujourd'hui dans une obligation de formation.

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