Une défaite frustrante (0-1)

Frustrant. C’est le mot. Autrices d’un match plein d’abnégation, devant un public venu nombreux, nos Rouges s’inclinent sur la plus petite des marges (0-1) face à une équipe parisienne qui a en plus eu droit à un petit coup de pouce du corps arbitral pour conserver son avantage.

Privées de Noémie Carage et Kate Taylor (suspendues), de Gosia Grec (blessée), le DFCO se présente face au PSG avec une défense recomposée en conséquence avec Léna Goetsch, Margaux Vairon et Tegan McGrady dans l’axe, avec Meriame Terchoun et Nadia Krezyman en pistons.

L’entame de match voit les Parisiennes monopoliser le ballon… mais les Rouges défendent bien et repoussent la moindre tentative. Mieux, elles répondent. Rose Lavaud est déséquilibrée dans la surface, mais Mme El Bour laisse jouer (15′), la première décision d’une longue série, qui vaut à Sébastien Joseph un avertissement pour contestation.
En attendant, les Dijonnaises font mieux que résister, tenant tête aux Parisiennes. S’il est compliqué pour elles de s’approcher du but de Mary Earps, il en est de même pour les joueuses de la capitale sur le but de Katriina Talaslahti. Léa Declercq place un coup franc aux 30m au dessus des buts parisiens (35′), avant que Nadia Krezyman, lancée par Léna Goetsch, n’élimine la gardienne parisienne… Son grand pont est un peu long et Elisa De Almeida couvre ! (36′)

Solidaires sur toutes les lignes, les Rouges sont bien là les unes pour les autres, et quand une rate son intervention, les Parisiennes sont vite reprises par les autres Dijonnaises ! (39′, 43′). La frappe de Griedge MBock passe elle assez loin des buts (44′).

La pause est donc atteinte sur un score nul et vierge … et somme toute logique. Comme en première période, le PSG a la possession lors des première minutes. Katriina Talaslahti intervient bien devant Le Guilly (48′), avant qu’Echegini ne se jette sur un centre trop long de Karchaoui (57′).

La domination parisienne est plus marquée qu’en première période mais la précision n’est pas encore là. A l’inverse, les situations sont rares pour nos Rouges et il faut l’heure de jeu pour voir un bon mouvement côté droit de Nadia Krezyman, conclu par un centre trop long (69′). La défense remaniée dijonnaise se montre des plus solides autour de ses trois centrales, et lorsque Marie-Antoinette Katoto percute Léna Goetsch dans le dos, on tremble un peu. La capitaine dijonnaise se relèvera, et l’internationale française s’en tirera sans carton (74′), là où chaque contact, chaque faute a été sanctionnée contre les Dijonnaises.

Nos Rouges, modèles d’abnégation samedi après-midi, finiront pas craquer. Sur un long centre de Kanjinga, Tara Elimbi Gilbert est un peu seul à l’opposée et place une volée entre les jambes de Katriina Talaslathi. C’est dur (0-1, 81′).

Bien lancée dans la profondeur, Klaudia Jedlinska qui a fait son entrée, bute sur Mary Earps sortie à sa rencontre ! (85′) On retrouvera l’attaquante polonaise dans les arrêts de jeu. Sur un coup-franc de Yanwen Wang prolongé par une parisenne, Marie-Antoinette Katoto découpe littéralement Klaudia Jedlinska dans les six mètres parisiens. Mme El Bour n’y voit rien de mal. Incompréhensible (90’+2).

Mme l’arbitre sifflera en plus la fin de match sur une offensive dijonnaise dans les vingt mètres du PSG.

Nos Rouges ressortent frustrées de ce match. Bien en place, solidaires, pleines d’abnégation, elles auraient largement mérité de prendre un point à cette équipe parisienne qui n’avait peut-être pas besoin en plus d’un arbitrage aussi conciliant.

Les regrets sont là, les motifs de satisfaction aussi. Au niveau de l’état d’esprit notamment, où tout le monde a apporté sa pierre à l’édifice. C’est de bon augure avant la confrontation face à Fleury dans deux semaines. Une rencontre qui sera extrêmement importante dans la course à la quatrième place.

La réaction

Sébastien Joseph : « Je n’ai pas grand chose à reprocher aux joueuses. Elles ont respecté le plan de jeu qu’on avait mis en place pour essayer de contrecarrer cette équipe parisienne. Elles ont mis beaucoup d’énergie, d’engagement. On avait modifié nos plans avec les absences mais elles ont fait le match qu’on attendait d’elles, le public aussi, et c’est toujours frustrant quand on n’est pas récompensé à la fin de ce genre de rencontres. Je ne parlerai pas de l’arbitrage.
On avait à coeur de montrer un meilleur visage qu’au match aller, c’est ce qu’on a fait. Il va falloir être solide dans les matches qui viennent. Le mois de mars va être important entre Fleury, Le Havre et Nantes. L’équipe qui sera quatrième sera celle qui aura été le plus régulière. »

Meriame Terchoun : « On est déçues, on mérite au moins un point. On avait un effectif réduit, avec des blessées, des suspendues, des joueuses en sélection… c’était un match dur pour nous, mais on a fait du bon travail aujourd’hui. Il nous a manqué la fraîcheur devant, l’efficacité dans les un contre un. C’était magnifique d’avoir autant de gens ici. Ca aide beaucoup dans des matches comme ça, contre une grande équipe. Merci à eux d’être venus.
On ne peut pas être satisfaite quand on perd le match. On mérite de prendre un point. »

La feuille de match

A Dijon, Stade Gaston-Gérard, DFCO – PSG (0-1)

Arbitres : Mme Savina el Bour assistée de Mmes Valérie Todschini et Siham Boudina.

1769 spectateurs.

But : Elimbi Gilbert (81′) pour Paris.

Avertissements : Terchoun (54′), Jankovska (62′) au DFCO.

DFCO : Talaslahti – Goetsch (c), Vairon, McGrady – Declercq – Jankovska (Gay, 77′), Krezyman (Jedlinska, 85′), Terchoun – Picard, Lavaud (Lavaud, 70′), Wu (Pinther, 84′)

Non utilisées : Pinguet, Collard, Denizot.

PSG : Earps – Le Guilly (Kanjinga, 62′), De Almeida, Dudek, Elimbi – Karchaoui (Fazer, 90’+6), Mbock, Echegini (Hurtre, 80′), Geyoro, Groenen – Katoto (Dorsin, 90’+6).

Non utilisées : Kiedrzynek, Samoura, Dunn.