Anthony Buonocore : « C’est extraordinaire à vivre ! »
- TeamDFCO
Voix de Gaston-Gérard et du DFCO depuis de nombreuses années, Anthony Buonocore sera le maitre de cérémonie du stade Vélodrome lors des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Anthony, comment s’est passé le recrutement des maîtres de cérémonie, comme on les appelle, pour ces Jeux de Paris 2024 ?
L’organisation a lancé une consultation pour sélectionner l’agence qui allait gérer toute la partie événementielle de l’événement. L’agence qui a été retenue est une agence parisienne qui, elle-même, a lancé une consultation au niveau mondial. Il fallait répondre à cette consultation pour avoir la chance d’être sélectionné parmi énormément de candidats. J’ai donc envoyé mon CV, mais il fallait surtout avoir des recommandations. Si tu n’es pas recommandé par la fédération internationale de ton sport, en l’occurrence le football, la FIFA ou l’UEFA, tu as très peu de chance de faire ce genre d’événement. Comme j’avais déjà participé à plusieurs événements internationaux avec la FIFA et surtout l’UEFA. J’ai eu des lettres de recommandations de la part de ces deux entités, de la Fédération Française de Football aussi, et bien évidemment du DFCO.
Quelle a été ta réaction quand tu as appris que tu avais été choisi ?
Franchement, au début, je n’y croyais pas. Dans la consultation, on te demandait le sport que tu aimerais couvrir et le lieu. J’avais demandé en premier choix Marseille, car je suis un fan de l’OM et aussi parce que ma petite sœur habite Marseille. Cela pouvait me permettre de passer un peu de temps vers elle. Mon deuxième choix était Paris et le Parc des Princes, car je m’étais dit que, tant qu’à faire, autant aller jusqu’à la remise des médailles. Très sincèrement, quand j’ai postulé, je ne me doutais pas une seule seconde que mon profil allait être retenu car on ne parle pas d’une sélection française ou européenne, mais on parle d’une sélection mondiale. Ça a donc été incroyable. Aujourd’hui, je ne réalise pas encore car je suis focus dans mon travail, mais ça va vite arriver. Je pars le 20 juillet à Marseille pour mon premier match qui se déroulera le 24. Nous avons 4 jours de répétition, c’est une très grosse organisation.
Comment t’es tu préparé à cette compétition ?
Je serai à Marseille du 20 juillet au 7 août. J’ai la chance de commencer par un France-USA chez les garçons, il y aura aussi un USA-Allemagne chez les filles qui s’annonce exceptionnel. Je me suis renseigné sur les joueurs et joueuses sélectionnés pour essayer de ne pas avoir de surprise de dernière minute, j’accorde beaucoup d’importance à la prononciation des noms. La difficulté qu’il y aura, c’est que je vais avoir un match quasiment tous les jours, donc il faut bien que je travaille tous les matchs en amont. Cela va être épuisant émotionnellement et au niveau de la concentration, il va falloir tout de suite être connecté, mais ce n’est que du bonheur. C’est extraordinaire à vivre!
Tu commences par l’équipe de France. Sur une telle compétition, on imagine que tu dois avoir un positionnement neutre ?
J’avais animé, à Nancy, le premier match de Thierry Henry avec les Espoirs. Là, j’étais speaker de la FFF, donc vraiment derrière l’équipe de France. Sur cette compétition, cela sera différent. On est dans un milieu totalement neutre. Il va falloir être plus dans les valeurs de l’olympisme. Dans notre mission, en tant que maitre de cérémonie et annonceur, on a vraiment un protocole hyper cadré à respecter. On peut mettre quand même un peu de french touch. On veut aller près du public, les faire participer, réagir. La chance qu’on va avoir, c’est d’être à Marseille. Il va faire beau, c’est la période des vacances, on va regarder du football dans la ville où le football est religion. C’est juste génial. Cela va être une super fête.
Tu vas enchainer 19 jours de compétition. Comment se prépare-t-on à cela physiquement?
J’ai raté la préparation du DFCO dans le Jura (rires). Plus sérieusement, j’ai des amis qui ont fait Tokyo, Londres, Rio, ils m’ont dit qu’après les JO c’était dur car physiquement ce sont des journées de 9h-23h, donc c’est lourd. Mais ça fait partie du jeu. Il faut surtout faire bien attention au sommeil. C’est une compétition qu’on ne fera peut-être qu’une fois dans notre vie, donc autant y participer et le faire à fond.