Baptiste Ridira : « Le terme « bâtisseur me convient bien »
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Ce jeudi matin, le nouveau coach du DFCO, Baptiste Ridira, a été officiellement présenté aux médias. Retrouvez les meilleurs passages de cette première prise de parole médiatique.
Pourquoi avoir choisi le DFCO ?
« Prendre la décision de venir à Dijon, c’est pour moi faire un choix évolutif par rapport à ma carrière, mais c’est surtout s’inscrire dans un projet de territoire, collectif et un projet d’hommes. C’est ce qui me stimule. C’est la capacité à échanger avec des personnes qui ont les mêmes idées que moi. Quand on s’est rencontré avec le Président, ça a tout de suite matché, par rapport à ce qu’il voulait faire du DFCO, et ce que moi j’entends en termes d’état d’esprit dans un club. […] C’est une opportunité qui ne refusait pas. C’est une évolution et un cadre qui vont me permettre de m’épanouir encore plus et d’exercer mon métier dans des conditions différentes. Aujourd’hui, seules les conditions vont être différentes et vont me permettre, et permettre au club, d’avancer dans une direction commune et d’être performants ensemble. »
Le moment d’évoluer un cran au-dessus ?
« Je pense qu’il n’y pas vraiment de meilleur moment. Je ne suis pas quelqu’un de calculateur. L’opportunité s’est présentée, je l’ai saisie. Je fonctionne pas mal à l’intuition. Je n’ai pas eu d’hésitation. La seule chose qui m’a beaucoup fait réfléchir, c’est le lien fort qui m’unissait à mon précédent club. C’était un peu délicat à vivre car j’ai quitté une famille, et j’espère en retrouver une nouvelle. »
Construire sur le long terme
« Le terme de « bâtisseur » me convient bien. Je m’inscris dans cette ligne directrice et je pense que Pierre-Henri attend du club que l’on soit dans cet état d’esprit de construction et dans un projet à long terme, plutôt que sur un « one shot » où l’on va chercher à mettre tous les œufs dans le même panier dès le départ. C’est un projet global Ce qu’il attend de moi, c’est de fédérer le staff, les joueurs, mais aussi l’ensemble du club. Le projet est de construire et d’appréhender les choses de la meilleure manière qu’il soit. Et surtout de s’adapter aux aléas sportifs. On peut annoncer l’objectif que l’on veut, on n’a jamais de certitudes. Et par rapport à cela, il faudra forcément s’adapter. »
Une division moins risquée avec moins de descentes
« On ne va pas trop regarder derrière. On ne va pas se cacher, l’équipe a terminé à la quatrième place la saison dernière. Je n’arrive pas pour jouer le maintien, même si on ne sait jamais ce qu’il peut arriver dans une saison… On sait que le National est une division dense, mais en National 2, j’ai vécu la même chose avec 5 ou 6 descentes dans des poules de 14… Il s’agissait aussi de championnats à risques. Cette saison, on retombe dans des standards plus classiques et peut-être un peu moins avec le spectre de la descente. C’est quelque chose qui sera moins complexe à gérer. »
Son implication dans le recrutement
« Un degré total. Le choix sportif me revient. C’est très clair avec les dirigeants du club. Le timing a fait que la signature de Mohamed Sylla a précédé mon arrivée, mais pour tous les autres joueurs, le choix a été fait par moi et le Directoire, en accord avec la cellule de recrutement. C’est un travail collectif. Mais si je n’avais pas validé un choix parmi les cinq, le joueur ne serait pas venu au DFCO. »
Un groupe déjà bien constitué
« C’est beaucoup plus simple de démarrer avec un groupe composé d’un certain nombre de joueurs dont on sait qu’ils vont faire la saison avec nous. Vous savez comme moi que le Mercato dure jusqu’au 31 août, donc on s’adaptera. Aujourd’hui, nous sommes avec un effectif construit. Nous verrons de quoi sera fait demain. Actuellement, nous avons 26 joueurs présents dans l’effectif. Numériquement, nous n’attendons pas forcément de recrues. S’il y a des mouvements, alors, on s’adaptera. On s’y prépare, et évidemment, nous avons des solutions pour pouvoir palier à d’éventuels départs. On agira en fonction dès lors qu’il y aura d’éventuels mouvements. »
Quel système de jeu ?
Le 4-4-2 losange, c’est une de mes caractéristiques, c’était quelque chose d’identitaire, mais dans le contexte où j’étais (à Saint-Pryvé Saint-Hilaire). On va l’aborder avec les joueurs, le travailler, mais on reste dans une adaptation potentielle par rapport aux profils des joueurs. On m’a toujours dit et maintenu que le dispositif doit s’adapter aux joueurs, et pas l’inverse. Avant, je recrutais dans cette optique, car c’était notre marque de fabrique. Aujourd’hui, on doit tenir compte d’un effectif déjà bien en place et s’adapter aux potentiels des joueurs. Si dans tel dispositif, les talents des joueurs ne peuvent pas être optimisés.
Je pense que le plus important dans le projet de jeu, c’est la philosophie : l’idée de jouer, d’avoir le ballon, d’avoir un jeu tourné vers l’offensive et la volonté d’imprimer un pressing défensif assez haut sur le terrain. C’est une idée de jeu qui dépasse le dispositif utilisé. Je préfère des joueurs mobiles sur le terrain. Tout le temps où l’équipe a le ballon, c’est autant de temps où nous ne sommes pas en danger. A condition de ne pas le perdre, évidemment. Quand on est en possession du ballon, on peut construire et les joueurs prennent du plaisir. Quand on travaille dans cette philosophie-là à l’entraînement, on travaille aussi sur la notion d’épanouissement personnel avec les joueurs. Et je suis persuadé que, dans n’importe quel système, un individu épanoui va pouvoir donner sa quintessence et sa pleine mesure pour le collectif. »
La découverte du staff
« Les membres du staff de la saison dernière était sous contrat. Je n’ai aucun problème avec ça. Ce qui est très important pour moi, c’est que dans le staff, j’ai des personnes qui connaissent très bien le club et le milieu professionnel. Ce sera un travail vraiment collectif. J’entends mettre en place une osmose entre les membres du staff, de l’équipe et du club plus généralement. Pour moi, il n’y a rien d’impossible à fonctionner avec des gens qu’on « n’a pas choisi ». Il y a des forces en présence que l’on va chercher à optimiser. La prise de contact se passe très bien, ils sont géniaux. Ils m’ont très bien accueilli, ce qui me donne beaucoup de force et de confiance pour la suite. »
Confiance aux jeunes ?
« Je n’ai aucun problème avec aucun joueur, du moment où il mérite d’être sur le terrain. Qu’il soit jeune ou plus expérimenté, qu’il revienne de blessure… Ce qui m’importe, c’est la réussite collective, les résultats de l’équipe et la capacité à s’intégrer dans un projet. Que les joueurs sortent du Centre de formation ou que les joueurs sont là depuis 10 ans, je n’ai aucun souci avec ça. Les joueurs qui jouent doivent être les plus performants et les plus méritants. »
Quelles attentes pour le premier stage aux Rousses ?
« Le premier stage, c’est vraiment l’occasion de construire la saison. Que ce soit dans l’état d’esprit ou dans la vie collective. On sera plus sur des activités sportives basées sur la cohésion. On va vite aller autour du ballon. Il y a aussi une visée athlétique sur ces stages avec des activités de type randonnée, franchissement, qui vont nous permettre de voir ce que les joueurs ont dans le ventre. L’aspect psychologique et l’entente entre les joueurs seront les points qui vont nous importer sur ce stage. »
Un bel outil de travail au quotidien
« Pour moi, c’est un excellent cadre pour travailler dans de très bonnes conditions. Dès mon arrivée, on m’a mis à l’aise par rapport au fonctionnement, aux besoins qu’on pouvait avoir. La proximité avec le Centre de Formation est intéressante car on a juste à traverser le parking pour pouvoir mettre les choses en commun. Si on veut faire venir un joueur du centre, il est juste en face. C’est une configuration très confortable pour pouvoir bien fonctionner. On a un superbe outil. C’est un grand bonheur de pouvoir fonctionner dans ces conditions. »